Actualités et Rumeurs

Le Khar-Lhân, autrefois uniquement intéressé par son affrontement avec Atlantis, se découvre depuis quelques années un appétit pour ses frontières continentales. Sa société est en pleine mutation, ce qui n'est pas sans impact sur les jeux politiques qui s'y déroulent.

Il faut les aimer aussi

Azat-Tholm, la capitale du Khar-Lhân, est bâtie sur les abords d'un lac artificiellement conçu. Toute la ville est reliée à un réseau d’égouts qui équivaut pratiquement à une cité souterraine, dans la mesure où chaque rue dispose de son pendant souterrain. Toutes les maisons ont un trou qui accueille les déchets. Le courant de l’eau les emmène vers de grandes fosses remplies de créatures déchetivores créées par la Tour des Arts Noirs. Il existe un réseau de canaux et d’écluses pour éviter de trop les nourrir en même temps. Une fois par semaine, des compagnies de la garde accompagnées de mages, de prêtresses et d’agents du Nel-Lhân inspectent tout le réseau, purifient, nettoient, soignent et remplacent les bêtes, à moins qu’ils n’en éliminent si elles deviennent trop nombreuses. Le réseau est donc très propre, l’eau ne stagne jamais : une fois dans les fosses, elle est filtrée puis refait le cycle.
Cependant, depuis quelques temps, des rumeurs circulent sur certaines de ces créatures, qui auraient été aperçues jusque dans les maisons des citoyens, occupées à boulotter à la source leurs déchets. L'outil aurait-il échappé à ses maîtres ?



L'endroit où l'on compte

A Azat-Tholm, on sait que l'on compte dans la haute-société elfe noire si l'on est invité aux soirées très branchées de la belle Tyl'ieni Venyon. Depuis sa villa qui donne sur le lac Tholm, la fille du Seigneur d'Opheryst donne des réceptions où se pressent les personnalités les plus en vue du pays, et l'on y sert des cocktails glacés sans égal, même en plein été. La belle fait souvent scandale en s'affichant au bras de Ven Kraoru, un artiste d'origine humaine, bouillant esthète qui réalisa quelques sculptures pour sa généreuse mécène. De somptueuses créatures forment la garde rapprochée de Tyl'ieni et se chargent de s'occuper des puissantes personnalités qui se rendent à ces soirées fastueuses. Les sommes englouties lors de ces soirées sont du genre à faire frissonner les politiques, même si la population a quelque attachement pour sa petite princesse.



Bien mal acquis ne profite qu'après

A Ak'shem, certains disent pis que pendre du Grand Amiral Olegon Y-Freïen, commandant de l’Eytil-Esthal, la flotte qui croise dans le Nord de l'Océan Intérieur. Régulièrement accusé de corruption, l'officier supérieur est également soupçonné de protéger avec plus d'ardeur les convois transportant les marchandises de ses proches que les autres. Placide et bon vivant, le Grand Amiral semble ne pas se soucier de ces accusations, qu'on dit nées de la jalousie, mais on parle de plus en plus d'une enquête que pourrait prochainement lancer le Glyenjah à son encontre, considérant qu'Esthal protège l'un des siens. Ce qui ferait grand bruit, dans un pays où chacun a l'habitude de laver son linge sale en famille.



Le Bâtard

L'Amiral Kelvis Fühler est un homme sulfureux. Né à Staxide, d’un père humain explorateur réputé et d’une mère elfe noire commandant de vaisseau, il a grandi entre deux mondes, au rythme des voyages de ses parents. A la mort tragique de son père, sa mère le ramène au Khar-Lhân et place son enfant sous la protection d'Olegon Y-Freïen, ce qui lui permet d’entrer à l’Académie Navale. Dès sa sortie, Fühler refuse de servir dans l’une des trois escadres d’Esthal et choisit sa première affectation parmi les flottilles qui croisent dans le Grand Est Marin. Marin iconoclaste et brillant, il milite auprès du Glyenjah pour le regroupement des escadres éparpillées sous un seul commandement et, à la suite de tractations controversées, il obtient en 848 la création de l’Hexos-Esthal, dont il obtient le commandement. Ses relations passionnelles avec la fille du Seigneur d'Opheryst et le mépris que ses condisciples des trois autres armadas lui assènent ne font que renforcer en lui l'envie de reconnaissance. On dit d'ailleurs que l'Hexos-Esthal cherche des marins, mais que bien peu prennent le risque de mettre en péril leur réputation en entrant à son service.



Les Tunnels Scarabs

Le thème des tunnels scarabs, qui raconte comment la région au Sud d’Azat-Tholm est un véritable gruyère composé d’innombrables galeries souterraines, est présent depuis les guerres qui ont opposé les elfes noirs aux orcs. Une reine scarab particulièrement intelligente aurait découvert (dans certaines variantes, elle les a creusées elle-même) une série de galeries quittant le Ked-Deklys vers le Nord, ce qui lui aurait permis d’échapper à l’offensive des elfes d’Orée. Depuis lors, elle ruminerait sa vengeance (pourquoi n’agit-elle pas ? Certains la voient bloquée dans les entrailles de Raxxon, d’autres l’imaginent fomentant un complot s’étalant sur les millénaires, d’autres pensent à une alliance avec la Bête elle-même). Dès lors, l’ensemble des disparitions inexpliquées d’elfes noirs dans la région n’a qu’une seule et même cause : la reine scarab.



L’Ame Hurlante d’Ak’shem

Il y a près d’Ak’shem une série de grottes qui font face à la mer. Nombreux sont ceux qui ont cru entendre au fil des siècles de nombreuses rumeurs, voire des cris de souffrance en provenance des grottes. Pourtant, aucune disparition n’a jamais été déclarée, et les gardes de la ville n’y ont jamais rien trouvé. Ne serait-ce pas là que se cache le terrifiant Œil de Tyran, vaisseau amiral du Roi-Sorcier, coulé voilà quelques siècles ?



Les sports elfes noirs

Le 1er Vernian de chaque année sont lancées les saisons des deux sports collectifs professionnels pratiqués au Khar-Lhân. L’aïdan, sport violent basé sur la confrontation de deux équipes montées sur des kosoths, est le plus populaire des deux. On ne compte pas moins de 14 équipes qui s’affrontent chaque année pour le titre, parmi elles la Riel de Stratholm et le Nadal de Voïs sont parmi les plus redoutables. La saison draine des milliers de spectateurs et fait gagner beaucoup d’argent à l’Eygal Tinisse et aux guildes privées qui l’organisent. Elle s’achève le 20 Azrices.
Plus spectaculaire mais moins suivi, du fait même de son objet, le halaz oppose, lors d’impressionnantes joutes nautiques, deux équipes de cinq équipages de halazis, sortes de canots améliorés tirés par des créatures aquatiques issues de la magie d’un des membres de l’équipe. A des vitesses ahurissantes, les joueurs essaient de renverser le maximum d’adversaires. Tegarth et Ak’shem disposent des meilleures équipes de halaz, et leurs deux affrontements annuels drainent des milliers de spectateurs. Esthal et les cités participantes organisent ces jeux si singuliers qu’ils intéressent même Arkhwam. La saison s’achève autour du 20 Evaos.
A noter enfin cet art martial typiquement elfe noir, le derestaï, qui se pratique avec des brassards métalliques, généralement enchantés, mis aux avant-bras. Plusieurs milliers d’elfes noirs fréquentent les quelques écoles du pays et des tournois régionaux annuels assez populaires préparent les pratiquants à participer au Tournoi du Khar-Lhân, qui se joue tous les dix ans à Azat-Tholm et se révèle souvent d’un haut niveau même si beaucoup parmi les plus grands maîtres refusent d’y participer.