Actualités et Rumeurs

Les Terres Noires fourmillent de nombreuses histoires. Certaines sont de celles qui peuvent apporter richesse et célébrité, d'autres méritent d'être passées sous silence, sous peine de s'y engloutir.

Staxide

Expropriations

La croissance de la population a depuis longtemps provoqué l’élargissement de Staxide, naguère capitale des Anciens, hors de ses antiques enceintes. Aujourd’hui, les premiers fragments d’un quatrième rempart sont d’ores et déjà dressés tandis que le Bouclier de Lahar Bak et la Muraille d’Örgonoff sont en rénovation. C’est au sein du Cœur de Saphir, la première enceinte, que l’on trouve les bâtiments les plus anciens de la ville, formant ce qu’on appelle la Cité Immortelle. Si les rues des deux premières enceintes sont pavées depuis la rénovation de la ville, les travaux actuels prévoient de paver le reste de la cité.
Hélas, il est difficile de contenter tout le monde, et ces travaux majeurs sont ralentis par les différents groupes de pression qui ont de l'influence dans la cité. Commerçants déplorant le bruit et les difficultés de circulation, riverains menacés d'expropriation, tout concourt à entraver les plans du Bourgmestre, Ferom Rhamet, connu pour ses atermoiements. Que diront donc les architectes et les promoteurs, impatients de débuter les travaux ?

A noter que les importants travaux qui défigurent par endroits la cité ont permis la mise à jour de nombreux vestiges de la civilisation des Anciens. Ces découvertes ont suscité une immense ferveur au sein de la population, qui revisite avec engouement son passé glorieux, tout en attirant à Staxide des nuées d’archéologues et de chercheurs de trésor plus ou moins scrupuleux.



Pas de ça chez nous !

Les staxis sont des gens accueillants, à condition de ne pas trop empiéter sur leur patrimoine culturel, dont ils sont assez fiers. Or, depuis quelques années, le rayonnement international de la cité draine en ses murs suffisamment de voyageurs de tous horizons, qui apportent dans leurs valises des coutumes et des pratiques bien différentes de celles que les habitants de Staxide ont l'habitude de voir. Mêmes les communautés elfes noires, naines et minotaures, installées depuis des générations et particulièrement respectueuses du souhait de leurs hôtes de préserver leur patrimoine, sont déstabilisées par ces nouveaux arrivants qui menacent de faire de la ville une deuxième Arkhwam.
Si le naturel calme et ordonné des staxis a empêché jusqu'ici le moindre dérapage, il n'est pas dit que cela dure éternellement.



Aile pour aile

Le problème des gargouilles s'accentue dans les Monts Sombres. Certaines de ses créatures qui, une fois affranchies, ont fait le choix du retour à la vie montagnarde, commencent à pratiquer le brigandage sur les routes commerciales reliant les Terres Noires au Sud du continent. Pire encore, on les dit soutenues depuis l'intérieur même de la cité, par des parents ayant décidé de rester en ville. Le souvenir des Grandes Chasses est dans toutes les mémoires, ce qui conduit le gouvernement à agir avec mesure, mais ce problème devra tôt ou tard trouver une solution.



Marins d'eau douce

Staxide ne dispose pas d'une flotte régulière : elle entretient un certain volant de corsaires, plus ou moins important en fonction des situations. En temps de paix, ces derniers trouvent en théorie de quoi se recycler dans la vie civile, avec des avantages intéressants s'ils participent à la protection des marchandises transportées sur le fleuve qui relie Staxide à l'océan. Cependant, depuis les derniers conflits, ces marins courageux considèrent qu'ils ne sont plus autant avantagés que par le passé, et la concurrence des marins réguliers les frappe de plein fouet. Le gouvernement, de son côté, se demande s'il a vraiment besoin de payer à des tarifs préférentiels des marins dont il n'a pas nécessairement besoin, surtout que les relations avec les cités voisines sont actuellement excellentes. Mais du corsaire au pirate, il n'y a parfois qu'un pas à franchir, surtout quand la faim se fait sentir.



Echanges de prisonniers

Les escarmouches des dernières années avec les cités voisines ne se sont pas soldées par beaucoup de décès dans les deux camps. En revanche, la question des prisonniers est plus épineuse. C'est notamment le cas du fameux régiment Ballenstein, coincé trois ans auparavant dans un ravin à la frontière avec Crepuscula, et qui disparut corps et biens. On dit que le gouvernement négocierait en secret le rapatriement de ces hommes, et leurs familles multiplient les déclarations pour pousser le Bourgmestre à agir plus vite. Mais négocier avec Crepuscula n'a jamais été un exercice facile, et les jours passent sans qu'aucune nouvelle ne soit donnée.

Aepheon

Espionnage agricole

L'utilisation des fruits des recherches des magiciens d'Aepheon en matière d'alchimie leur a permis d'optimiser l'exploitation des terres agricoles des environs. Même si cela ne permet pas encore de couvrir l'ensemble des besoins de la population, l'avancée technique en la matière est suffisamment importante pour intéresser des puissances étrangères. Il se dit que, parmi les nombreux visiteurs qui tentent d'approcher de la ville, il en est qui ne disent pas tout de leurs véritables motivations. De nuit, certains s'infiltreraient mêmes dans les exploitations pour recueillir des échantillons, voire tenteraient de corrompre des agents de la cité pour en apprendre plus.



La guerre des casseroles

Une particularité méconnue d’Aepheon est l’attrait de ses citoyens pour la cuisine, et le sérieux avec lequel cette activité est considérée dans la cité de la magie, sérieux qui se pose à deux niveaux : d’une part, dans la volonté de la société de promouvoir un mode de vie sain et équilibré ; d’autre part, dans l’ambition de bousculer les traditions frileuses de la cuisine staxis. Les deux restaurants les plus typiques de la haute gastronomie aephéenne sont « Le Criard », tenu par le très renommé chef Maurepoix, et « La Route du Rajiken » qui, dans un décor pseudo-historique rappelant l’ancien royaume minotaure, vous invite à un voyage culinaire dans la gastronomie antique. Mais d'étranges rumeurs circulent sur le compte de Maurepoix, dont la santé déclinerait, tandis qu'un célèbre établissement de Staxide, « L'Oraison », défie ouvertement les meilleurs cuisiniers d'Aepheon dans un concours culinaire prévu pour le début du printemps 852. Les couteaux sont tirés et les fourneaux s'embrasent. Si l'on ajoute à cela l'apparition d'un mystérieux voyageur venu de Rewoby annonçant pouvoir fournir à qui le voudrait des épices encore inconnues sur Klam, la fin d'année prévoit d'être tendue dans nos assiettes !



Sabotage

Il en était pourtant certain : après avoir étudié plus de dix ans les ruines laissées par les Anciens sous le Dôme d'Aepheon, l'érudit Vermer Nenz avait découvert ce qu'il considérait être une suite logique dans les ornements de la porte, prélude à des découvertes pouvant mener à son ouverture. Hélas, les documents qu'il avait rédigés ont été modifiés, travestis, tant et si bien qu'il s'est couvert de ridicule en faisant le bilan de son enquête devant ses pairs. Du moins est-ce l'histoire qu'il se plait à raconter à ceux qui daignent l'écouter, au fond de la taverne où il a trouvé refuge. Mais dans une cité où la réputation universitaire vaut bien des vies, les délires éthyliques de l'érudit Nenz n'ont-ils pas un fond de vérité ?



Des esclaves consentants

Depuis peu, une délégation d'anciens eslaves staxis affranchis s'est installée dans les faubourgs d'Aepheon. Leur but ? Discuter de leur situation avec leurs homologues aephéens, dont on dit qu'ils sont les esclaves les mieux traités au monde, afin de les pousser à remettre en cause leur asservissement. Jusqu'ici, le gouvernement de la cité a refusé de laisser entrer ceux qu'il considère comme des agitateurs, et les esclaves d'Aepheon n'ont pas fait montre du moindre intérêt pour cette démarche. A moins que les visites nocturnes que certains font dans les bas quartiers ne constituent une forme de première approche ?



Galanterie

C'est le dernier potin à la mode : certains magiciens haut placés dans la hiérarchie de la ville n'auraient dernièrement plus tout à fait la tête à leur travail. En cause ? Quelques rendez-vous galants en divers lieux de la ville avec des dames de compagnie qui semblent en mesure de faire oublier à ces érudits la lourdeur de leurs travaux quotidiens au service de la science. A tel point que le puissant Jarolf Valaspan, Conservateur de l’Académie de l’Art, commence à s'inquiéter de la dissipation des siens et se propose d'enquêter sur cet étrange phénomène, qui déjoue pour le moment sa propre compréhension.